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Parce que la Covid-19 n’est pas seulement une épidémie mais surtout une histoire d’hommes et de femmes, nous sommes partis faire le tour du monde de la Covid pour comprendre comment les autres habitants de notre planète traversent eux aussi cette épreuve.
Le système de santé espagnol est très différent du français : les médecins sont salariés et payés par le SNS (Système National de Santé), le patient ne paye rien, même les médicaments. Pour les PCR ou autres tests, le service a été implanté en extérieur des hôpitaux (sans descendre de la voiture, on peut faire le PCR et le suivi en cas de Covid).
Notre carte de sécurité sociale contient toutes les informations concernant notre santé, dès lors, les plus vulnérables (par l’âge ou la maladie) sont prioritaires pour l’attention et la vaccination. En général, les Espagnols ont une grande confiance dans le système de santé et la politique du gouvernement. Mais il faut faire une distinction entre national et régional. C’est le gouvernement régional qui est garant d’une santé de proximité. L’exemple de la politique régionale de Madrid avec un gouvernement très libéral a posé beaucoup de problèmes dans les hôpitaux et les maisons de retraite. Il y a un nombre infime de personnes anti-vaccins, les Espagnols sont pro-vaccins.
Le tourisme, une des trois principales sources de notre économie, est au ralenti et la vie nocturne paralysée est un signe très fort pour les Espagnols. L’Espagne est le pays qui a dédié le plus de budget aux aides aux personnes et aux entreprises par rapport à son PIB. Pour nous, la famille, les amis, la solidarité, sont le plus important. Beaucoup sont partis à la campagne, il y a eu un retour à la nature.
Avec la Covid, trois chansons sont devenues des hymnes : ‘Resistiré’ (« Je résisterai ») chantée par un groupe d’artistes reconnus qui ont fait un clip depuis leur domicile (https://www.youtube.com/watch?v=hl3B4Ql8RtQ), ‘Color Esperanza’ (https://www.youtube.com/watch?v=GqOvxbFLwjY) et ‘Sobreviviré’ (https://www.youtube.com/watch?v=zJiipVONHnM) Toute pandémie a une fin, ne soyons pas fatalistes mais optimistes, généreux et solidaires.
En Australie, tout le monde porte des masques, même les bébés. La première décision du gouvernement a été de fermer les frontières. Au début, c’était le chaos, tout le monde était malade, les supermarchés étaient vides, les hôpitaux étaient sous l’eau, c’était la panique. On s’inscrit sur un site internet pour venir se faire vacciner gratuitement, c’est relativement simple et tout le monde le fait. Les tests PCR sont payants et chers, environ cent vingt dollars. Je n’ai pas du tout confiance dans le vaccin, quel qu’il soit, mais je l’ai fait quand même car je veux continuer à pouvoir voyager.
Ma fille de treize ans a eu le variant Omicron, ça m’a rendu fou mais tout va bien maintenant. Avec la Covid -19, mon hôtel a fermé et j’ai perdu mon emploi pendant un an et demi, il n’y avait plus de travail, je ne gagnais plus d’argent, c’était très déprimant. La seule chose à cette période qui m’a aidée a été de m’inscrire à un club de football. J’ai essayé de transformer cette énergie négative en positif, en apprenant aussi une nouvelle langue, l’espagnol. Aux îles Fidji, où j’ai ensuite travaillé, c’est l’inverse, personne ne porte de masques car il n’y a pas de cas de Covid du tout. Par contre tout était fermé. La phrase qui me porte est « Mon cœur est un aigle, je ne peux pas vivre sans voler en liberté ».
J’habite Dubaï. Ici, tout le monde respecte les procédures. Le port du masque est systématique dans tous les endroits publics. Il n’y a aucun antivax à ma connaissance. Presque toute la population est vaccinée. Les hôpitaux ne sont pas submergés, ils sont très accessibles et on se fait dépister très souvent.
Le vaccin est gratuit pour tout le monde. Le test PCR est payant mais pas cher et facilement accessible sans rendez vous.
Nous devons faire des tests tous les quatorze jours pour que notre pass sanitaire soit toujours activé.
Nous n’avons pas eu un très long confinement, la vie a repris normalement après quelques semaines.
J’aimais me mettre au balcon et voir tous les voisins dans les tours d’en face faire des battles de musique chacun leur tour. Nous ne regardons pas trop la télévision mais les informations reçues au jour le jour sont plutôt positives.
Le Covid est une crise sanitaire qui a touché le Maroc de façon moyennement violente si l’on compare avec les autres pays. La vaccination depuis son lancement est gratuite et accessible à tout le monde. Le PCR est obligatoire lorsqu’on est fonctionnaire et si on manifeste des symptômes. Avoir les frontières fermées impacte la société marocaine plus sur le plan social que d’autres domaines. En cas de décès les familles sont vraiment frustrées.
Le côté positif du Covid c’est ce moment d’arrêt après une longue course. Un moment de réflexion sur soi, sur la vie, une opportunité de se connaître davantage et de passer plus de temps avec ses proches. Plusieurs gestes de charité, de partage, d’entraide dans la société m’ont fait chaud au cœur. Un jour, il y a eu une rumeur qui s’est propagée dans tout le pays que la nuit des avions allaient survoler le Maroc pour désinfecter l’air ! Il y a un proverbe marocain qui dit : « le coup de sort s’il ne tue pas nous renforce » … Je pense que cela s’applique parfaitement à cette situation qui nous a donné plus de lucidité sur la vie.
Presque 64% de la population de Monaco est vaccinée, tous âges confondus. Le vaccin – chez nous Pfizer uniquement -, est offert aux résidents, aussi bien que le test PCR effectué dans le Centre Vaccination National Covid-19. Les monégasques ont pu, quand même, assister aux spectacles et les restaurant sont restés ouverts ; nous n’avons pas eu de confinement strict. Je crois que l’attitude du Gouvernement Princier est constamment projetée à la recherche d’un équilibre entre l’indépendance et l’accordance avec les mesures sanitaires en cours en France. Le centre Covid19 est toujours très sollicité depuis le début de la crise, et le traitement à la maison en cas de Covid-19, surtout dans le dernier mois, est à la base d’une campagne de communication qui invite les gens à ne pas se rendre aux urgences de l’hôpital.
Un service de repas organisé par la Mairie a été offert pour permettre aux personnes âgées de rester à la maison. Le télétravail a été très fortement soutenu par l’administration. L’aide de l’État a été offerte à la plupart des sociétés monégasques qui en ont fait la demande. Après quatre mois, le Gouvernement et le Conseil National ont établi des fonds pour soutenir les commerces. J’évite de me rendre souvent dans des lieux fermés ou bondés même si mon métier m’oblige des fois à le faire. Pendant des manifestations telle que la F1, les journalistes accrédités ont eu l’obligation d’être testés chaque matin. Après les vacances scolaires, les cas de Covid-19 sont plus élevés que d’habitude. En attendant le fin de ce virus, carpe diem !
Tout le monde porte des masques FFP2 dans les lieux publics. Pour les événements comme Noël, les personnes vaccinées avaient le droit de se réunir à dix personnes ; la police comptait les voitures pour vérifier qu’on n’était pas trop nombreux. Dès la première annonce Covid, nous avons vécu un confinement avec fermeture des écoles et des magasins non essentiels pendant deux mois. Les Allemands respectent vraiment les règles et les quarantaines en cas de contact avec la Covid. Les informations sont encourageantes et non-invasives comme en France.
On nous informe par la radio mais pas de grands discours des gouvernements. Avec mes enfants, on chante la chanson du roi Lion : Corona Matata / Diese Spruch sag ich gern (Mais quelle phrase magnifique) / Es heißt die Leute bleiben dir alle fern (Ces mots signifient gardez tous vos distances) / Keiner nimmt uns die Massenhysterie (Personne ne nous enlèvera l’hystérie) !
Personne ne porte de masques à part les gens qui travaillent dans les hôtels. C’est difficile de savoir ce qui se passe dans les hôpitaux car ils ne communiquent pas aux journalistes. Ce que je sais, c’est que j’ai perdu beaucoup d’amis. Le vaccin est gratuit mais chaque tribu gère en fonction de ses croyances ; certaines tribus, comme les Masaï, les Hadzabe, les Makonde, par exemple, ne croient pas dans les médicaments modernes.
Même si le gouvernement n’a pas fermé les frontières, il n’y a pas beaucoup de business, je me suis retrouvé deux ans sans emploi et tout était fermé, même les écoles. Même quand les gens venaient du Kenya, ils devaient rester en quarantaine quinze jours avant d’entrer en Tanzanie. Chez nous on dit kidogo kidogo ndege hutengeneza kiota chake, ce qui veut dire « petit à petit, l’oiseau fait son nid ».
Ici, on ne voit plus vraiment de touristes. Il y a des gens gravement malades. Sincèrement, je ne me sens pas très en sécurité et je n’ai pas trop confiance dans la politique sanitaire. Parfois j’ai le sentiment qu’ils prennent la situation à la légère, par exemple je travaille toujours au bureau alors qu’il y a 37 670 nouveaux cas Covid. Sans assurance c’est compliqué, même très compliqué de se faire soigner, même si le vaccin est gratuit. Les tests PCR coûtent cher, à partir de quarante euros, et ne sont pas remboursés. J’ai plus confiance dans le vaccin Johnson après avoir fait des recherches car j’ai constaté que Johnson utilise l’ARN messager pour aider le corps à fabriquer la protéine de pointe du virus.
Par contre, les vaccins Moderna et Pfizer enferment leur ARNm dans des nanoparticules lipidiques, contribuant à des problèmes d’enlisement de la chaîne d’approvisionnement. Nous ne pourrons vaincre le virus que d’une seule façon : en étant unis. Car je vois pour l’instant que c’est un succès pour la science mais un échec pour la solidarité.
On ne nous impose pas de porter le masque en Floride, sauf dans les lieux médicaux, alors que New York est aujourd’hui quasiment 100% masques. Chaque état prend ses mesures en fonction de ce qu’il considère nécessaire. Nous n’avons été confinés qu’une fois. Les gens respectaient scrupuleusement car nous avions des amendes très lourdes. Avec ma sœur, j’en ai profité pour créer une marque de bijoux.
Nous avons préféré nous faire livrer les courses, nous nous sommes équipés pour faire de la gym dans notre appartement, je me suis mise à cuisiner, tous les accès communs aux résidents de notre immeuble étaient fermés. Nous ne sommes pas égaux face à l’accès aux soins, c’est une certitude. Car sans assurance c’est possible, mais hors de prix. Les tests PCR sont gratuits sans délais précis c’est à dire qu’on obtient les résultats parfois une semaine après les avoir faits. Pour les avoir plus tôt, en 24h par exemple, il faut débourser entre cent cinquante et trois cent dollars. Pour les plus rapides encore, le prix peut s’élever à cinq cent dollars.
L’épidémie est violente en Israël. Nous avons plus de 45 000 nouveaux cas par jour. Israël a tout de suite fermé ses frontières évitant ainsi une plus grosse contamination du pays. En majorité, les Israéliens respectent bien les consignes. Tout le monde porte le masque en intérieur et dans les transports. Nous avons les pilules Pfizer à prendre avant le cinquième jour pour éviter les cas graves.
L’accès au vaccin est très facile. Au vu du nombre important de ceux qui veulent se faire tester, Israël réserve les tests PCR aux personnes de plus de soixante ans et aux personnes à risques. Ce qui est particulier ici, c’est que nous sommes devenus le laboratoire expérimental du monde car nous avons été les premiers à vacciner massivement ; le monde entier se base sur notre expérience pour appliquer sa politique anti-Covid. Aujourd’hui, on vaccine massivement les enfants et on parle de vacciner les petits dès le plus jeune âge.
Heureusement il n’y a pas trop de victimes de la Covid en Tanzanie, grâce aux mesures de vaccination prises par le gouvernement dans les régions urbaines comme rurales. La coopération entre les Nations est fondamentale. Des agences internationales comme Who sont primordiales dans la lutte contre la pandémie. Les vaccins nous arrivent des Etats-Unis et d’Angleterre, par donations. Chacun a le choix de se faire vacciner ou pas mais la plupart des gens veulent se faire vacciner. La Covid-19 et la fièvre jaune sont nos priorités. Les frais de santé sont gratuits.
Nous avons été confinés pendant quatre mois. Beaucoup de Tanzaniens utilisent des méthodes traditionnelles contre le virus, comme les prières, d’ailleurs le président Lofe croit beaucoup en cela. Économiquement, c’est très difficile, le taux de pauvreté augmente, nous sommes dépendants du tourisme ; ça va mieux depuis que les Européens de l’ouest sont autorisés à voyager. Il y a une chanson en swahili qui dit que chaque être humain a son problème mais qu’un ami dans le besoin est un ami donc pour qui on doit agir. Quand le virus sera éradiqué, je participerai à servir ma communauté en reconstruisant notre économie qui est la base de notre survie .