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Avec le développement très rapide des livraisons à domicile ainsi que la demande croissante des consommateurs, les services de livraisons participent activement aux rejets de gaz à effet de serre notamment la livraison du dernier kilomètre.
Mais comment peuvent-ils y remédier et quelles sont les solutions possibles ?
Par Thomas Duchassin
Uber Eats, Amazon, Colissimo. Vous avez déjà probablement passé une commande sur leur site, pour une livraison à domicile, que ce soit parce que vous êtes habitué ou par manque de temps. Surtout depuis le développement à grande échelle du e-commerce qui a fait exploser cette pratique et aussi celle de la livraison express. Mais cela fait partie des actions les plus polluantes notamment la livraison du dernier kilomètre. Celle-ci correspond à la phase finale de la distribution, qui consiste à acheminer les marchandises depuis un hub logistique ou un centre de distribution jusqu’à la porte du consommateur final. C’est souvent la partie la plus coûteuse et la plus complexe de la chaîne d’approvisionnement aussi bien pour les entreprises que pour les municipalités. En plus du coût important, cela représente un problème sur le plan écologique. En effet, en France, elles équivalent à pas moins de 25% de la production de gaz à effet de serre, 20% du trafic routier et occupent 30% de la voirie. Afin d’optimiser la logistique urbaine mais aussi réduire ces pratiques polluantes, il existe plusieurs solutions soit déjà mises en place soit en développement.
En premier lieu la consolidation des livraisons. Cette approche consiste à regrouper les envois de plusieurs expéditeurs dans un même véhicule pour réduire le nombre de véhicules en circulation. Cela permet d’optimiser l’utilisation de l’espace de chargement, de réduire les trajets vides et par conséquent de diminuer le nombre de véhicules sur la route donc moins d’embouteillages et moins de rejet de gaz à effet de serre. L’utilisation de véhicules propres tels que les véhicules électriques ou à hydrogène sont de plus en plus utilisés notamment dans les grandes agglomérations. Les scooters électriques sont privilégiés grâce à leur petite taille ainsi que la rapidité de rechargement.
L’utilisation d’algorithmes de planification avec le développement des intelligences artificielles vont permettre d’optimiser les itinéraires de livraison en prenant en compte les conditions de circulation en temps réel, les préférences des clients (comme les plages horaires de livraison) et les contraintes opérationnelles. Ces outils permettent d’optimiser la séquence des arrêts de livraison, de réduire les distances parcourues et d’économiser du temps et du carburant.
Les drones et les robots autonomes sont également de plus en plus envisagés pour effectuer des livraisons du dernier kilomètre. Les drones peuvent survoler les zones urbaines et livrer des colis directement à partir des centres de distribution aux consommateurs finaux. Pour le moment les seuls drones ayant déjà été testés n’ont pu que transporter des colis légers comme l’a démontré l’entreprise Amazon. Les robots terrestres quant à eux pourront parcourir les trottoirs ou les voies cyclables pour effectuer les livraisons. Cette technologie est en cours de développement, mais si elle tient ses promesses, elle pourra permettre de transporter des colis plus importants que les drones actuels et aussi proposer une alternative dans les zones où les réglementations sur l’espace aérien sont plus strictes.
