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Dans les régions dites rurales,
les défis de la mobilité sont nombreux.
En effet encore aujourd’hui, faute de solutions,
la voiture est encore largement le moyen de transport le plus utilisé. Pourtant à l’heure de la transition écologique, il est nécessaire de trouver d’autres alternatives.
Par Thomas Duchassin
Les régions rurales sont souvent caractérisées par une faible densité de population, de vastes étendues de territoire. Selon la définition de l’INSEE (Institut National des Statistiques et des Études Économiques), il y a quatre types de zones : les zones densément peuplées, les zones de catégories intermédiaires (plus de 300 habitants au km2), les zones peu denses (plus de 25 habitants au km2) et les zones très peu denses. Ce sont ces deux dernières qui sont particulièrement touchées par le manque d’infrastructures de transports en commun ou d’alternatives à la voiture. Pourtant ces zones peu peuplées représentent 90% du territoire national et pas moins d’un tiers des habitants du pays. Pour eux, la solution la plus simple et rapide pour se déplacer que ce soit pour aller faire leurs courses, aller chez le médecin, emmener leurs enfants à l’école reste la voiture. Près de 80 % du territoire français ne dispose d’aucune solution pour les transports quotidiens. Cette utilisation quasi-permanente a des impacts conséquents sur l’environnement surtout quand on sait que les transports représentent à eux seuls 30% des émissions de gaz à effet de serre.
Pourtant il existe des solutions pour réduire le temps passé dans la voiture et ainsi être moins dépendant de son utilisation. Bien sûr il y a les moyens de transports classiques qui sont le bus, le car ou le train. Mais dans certains territoires, il est difficile d’avoir accès à ses services de manière coordonnée ou alors les stations les plus proches se trouvent quand même à quelques kilomètres. Le covoiturage est une solution qui mérite d’être plus développée. Il permet de partager les frais de transport entre les conducteurs et les passagers, ce qui contribue à réduire les dépenses liées aux trajets réguliers (essence, entretien du véhicule…).Pour rappel, en campagne, le budget transport, donc principalement la voiture, peut représenter presque 20% du budget d’un ménage.
Le covoiturage réduit le nombre de voitures sur la route, ce qui provoque une diminution des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique. Il y a également les initiatives de transport actif telles que la marche à pied ou le vélo. Certes la marche à pied n’est pas le moyen le plus adapté lorsqu’il faut faire plusieurs kilomètres par jour mais le vélo est une bonne solution alternative. Tout d’abord, il contribue à promouvoir un mode de vie actif et sain avec une pratique quotidienne d’activité sportive. Le vélo est également très complémentaire des autres moyens de transport, par exemple pour rejoindre une gare ferroviaire ou une gare routière. Cependant, il faut ensuite construire les infrastructures adéquates comme le déploiement de stationnements sécurisés pour les vélos, la mise en place de pistes cyclables pour la sécurité des usagers. De plus, en raison de la faible densité de population et de la dispersion géographique, la construction d’infrastructures en zone rurale peut être plus coûteuse par rapport aux zones urbaines. Enfin, la rentabilité des infrastructures est également limitée. La faible demande potentielle justifie difficilement la construction et la gestion des infrastructures, ce qui entraîne un manque d’incitation pour les investisseurs.