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Par Fanny Pitout
Les voitures peuvent causer différentes formes de pollution, certaines plus évidentes que d’autres. Même en utilisant une alternative plus écologique telle que les voitures électriques, personne n’est à l’abri de cet inconvénient.
Dans un premier temps, il existe une pollution à l’intérieur des voitures. Il peut s’y accumuler des polluants tels que des composés organiques volatiles (COV), des particules fines et d’autres produits chimiques provenant des matériaux de construction et des équipements utilisés à l’intérieur. Ensuite, celle des eaux : les voitures peuvent contribuer à la dégradation de l’eau en rejetant des hydrocarbures, des métaux lourds et d’autres substances toxiques par le biais des échappements, des fuites d’huile et du lavage des voitures.
Le lave-glace automobile s’est récemment révélé être polluant et capable de contribuer à certains problèmes environnementaux. Ces liquides contiennent souvent des produits chimiques tels que le méthanol, l’éthanol, l’éthylène glycol, l’ammoniaque et d’autres solvants. Lorsqu’ils sont pulvérisés sur le pare-brise et les phares d’une voiture, cette solution peut se retrouver sur la chaussée et être emportée par les eaux de ruissellement lorsqu’il pleut. Elle peut finir par contaminer les sols et les eaux de surface, entraînant des effets néfastes sur les écosystèmes et sur la faune aquatique. Ces produits chimiques peuvent aussi se mélanger à des hydrocarbures sur les routes, provenant des échappements des voitures. Ce mélange augmente la toxicité de l’eau et de nuire à la qualité des cours d’eau, des lacs ou encore des nappes phréatiques.
De plus, ces fluides contiennent des phosphates, qui peuvent favoriser la croissance excessive d’algues dans les plans d’eau. Lorsque ces algues meurent et se décomposent, elles consomment de l’oxygène dans l’eau, ce qui peut entraîner une diminution d’air disponible pour les autres organismes aquatiques.
Cela peut perturber l’équilibre écologique des écosystèmes aquatiques et mener à ce phénomène d’eutrophisation. Pour réduire la pollution liée au lave-glace automobile, il est possible d’utiliser des liquides de lave-glace biodégradables et non-toxiques, qui sont moins dommageables pour l’environnement. Il est également important de limiter l’utilisation excessive de ce produit.
Pour finir, les microplastiques. Les pneus des voitures libèrent des particules de plastique lorsqu’ils s’usent sur la route. Ces minuscules polluants peuvent ensuite être emportés par les eaux de ruissellement et se retrouver dans les rivières, les lacs et les océans. Il y a aussi la peinture et les revêtements qui, au fil du temps, peuvent s’écailler ou se détériorer, libérant ainsi de petits morceaux qui peuvent se retrouver dans l’environnement. Les fibres synthétiques posent aussi un problème. Sièges de voiture, tapis et revêtements intérieurs contiennent du polyester de l’acrylique ou bien du nylon. Ces filaments peuvent se détacher et se disperser dans l’air ou être entraînées dans les systèmes de ventilation des véhicules. Mais ce n’est pas tout : pendant le lavage de votre voiture, vous polluez aussi ! Les produits de nettoyage utilisés sont susceptibles de contenir des microplastiques sous forme de petites particules ou de microbilles. Lorsque qu’ils sont rincés, les microplastiques peuvent se retrouver dans les égouts et finalement dans les cours d’eau.
Aujourd’hui, la voiture est plus meurtrière par sa pollution que par des accidents routiers. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air extérieur, y compris celle causée par les émissions des véhicules, est responsable d’environ 4,2 millions de décès prématurés chaque année dans le monde. Un chiffre alarmant qui ne cesse d’augmenter au fil des années. Cependant, le passage à la voiture électrique ne change en rien car elle est tout autant concernée par les pollutions énumérées plus haut…