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Depuis plusieurs années, l’intelligence artificielle a joué un rôle majeur dans le développement des voitures autonomes. Si aux premiers abords, cela semble une solution d’avenir, il est nécessaire de prendre du recul sur la possibilité de routes uniquement composées de voitures sans conducteurs.
Par Thomas Duchassin
Vous avez probablement déjà vu ces publicités ou ces affiches montrant un monde futuriste avec des voitures autonomes. Vous vous êtes demandé quand est-ce que cela arriverait aussi. Cela ne sera pour bientôt en ce qui concerne les « vraies » voitures sans conducteurs. Il existe en effet plusieurs catégories pour classer les véhicules autonomes. Ces catégories vont de 0 à 5 ; 0 étant caractérisé par le fait que le conducteur doit avoir un contrôle total et à n’importe quel moment sur les fonctions principales du véhicule, 5 est le niveau où la conduite est complètement autonome sans l’aide de conducteur dans toutes les circonstances. Par exemple, la célèbre voiture sans conducteur de Google, toujours en phase de test, est classée au niveau 3. On est donc loin des ambitions affichées par certains constructeurs automobiles notamment Tesla et son patron Elon Musk. Pour rappel, les voitures autonomes sont équipées de capteurs, de caméras, de lidars (système opto-électronique composé d’un émetteur laser, d’un récepteur comprenant un collecteur de lumière et un photodétecteur qui transforme la lumière en signal électrique) et de radars qui leur permettent de percevoir leur environnement et de prendre des décisions en conséquence. L’intelligence artificielle est utilisée pour traiter les données collectées par ces capteurs, analyser les scénarios de conduite, prédire les mouvements des autres véhicules et des piétons, et prendre des décisions en temps réel.
L’objectif principal d’une telle technologie est de créer un moyen de transport plus sûr, plus efficace et de réduire considérablement le nombre d’accidents de la route en éliminant les erreurs humaines, qui représentent une grande partie des causes d’accidents. Les voitures autonomes pourront aussi optimiser la circulation routière en réduisant les embouteillages, en économisant du carburant et en permettant une meilleure utilisation de l’espace sur la route. Cependant, de nombreux problèmes persistent…
Les difficultés pour mettre en place une circulation composée de voitures autonomes sont nombreuses.
Bien que l’objectif principal des voitures autonomes soit d’améliorer la sécurité routière, il reste toujours des préoccupations quant à leur fiabilité dans des situations complexes et imprévues.
Les systèmes d’intelligences artificielles peuvent rencontrer des difficultés à prendre des décisions adéquates dans des scénarios inhabituels ou lorsqu’ils sont confrontés à des situations complexes, ce qui pose des inquiétudes quant à la sécurité des passagers et des autres usagers de la route.
Cela peut être dû à des problèmes de capteurs à cause des intempéries par exemple. La question des responsabilités en cas d’accident est également au centre des discussions. Depuis le 1er septembre 2022, un conducteur qui choisit une conduite assistée sur une route bouchée sera exempté de sa responsabilité en cas d’accident. Le responsable sera donc soit le constructeur du véhicule, soit l’entreprise qui a conçu le système d’aide à la conduite. Et c’est là que le bât blesse car aucun ne voudra assumer. Les assurances vont aussi être un défi pour la possible mise en service de ces voitures. Les assureurs devront évaluer les risques spécifiques associés aux voitures autonomes, comme par exemple l’examen des capacités technologiques du véhicule, de l’entretien, des mises à jour logicielles.
Ils devront également tenir compte des risques liés aux défaillances techniques des systèmes d’intelligence artificielle. Les véhicules autonomes étant complexes, il peut y avoir des problèmes de conception, des erreurs de logiciel ou des défaillances matérielles. Les assureurs devront développer des produits d’assurance adaptés pour couvrir ces risques. La confidentialité des données des utilisateurs est aussi un sujet à débat. En effet, les voitures autonomes ont besoin de collecter et de traiter une quantité importante de données, notamment des informations sur l’emplacement, les trajets et les comportements des conducteurs. La protection de la vie privée et la sécurité des données deviennent des préoccupations importantes, et il est essentiel de mettre en place des mesures de sécurité pour prévenir les atteintes à la vie privée et les abus potentiels relatifs aux données collectées.
Malgré des avancées technologiques majeures et une volonté importante de la part des gros constructeurs automobiles, voir les voitures sans conducteurs affluer sur les routes semblent encore être un rêve lointain étant donné la complexité des réglementations et juridictions qui doivent être mise en place…

