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Par Fanny Pitout
La taxation des voitures électriques peut varier d’un pays à l’autre. Même si dans certains états des aides financières sont proposées à l’achat et que l’on nous pousse à acheter électrique pour moins polluer, il y a certaines problématiques qui ne se résolvent pas gratuitement.
Tout d’abord, la compensation des pertes de revenus. Dans de nombreux pays, les taxes sur les carburants fossiles, telles que sur l’essence ou le diesel, constituent une source importante de revenus pour le gouvernement. Étant donné que les voitures électriques ne consomment pas de carburant fossile, cela peut entraîner une diminution des revenus provenant de ces taxes. Pour compenser cette perte, certains pays peuvent en imposer spécifiquement aux véhicules électriques (VE). Ensuite, vient l’équité fiscale : l’idée est que tous les utilisateurs de la route devraient participer financièrement à ces services. En sachant que les voitures électriques utilisent également les routes, mais ne paient pas de redevance sur les carburants fossiles, certains gouvernements peuvent introduire des taxes spécifiques pour garantir une contribution équitable.
Dans certains cas, les contributions sur les VE peuvent être utilisées pour atteindre des objectifs budgétaires spécifiques. Par exemple, les recettes fiscales supplémentaires provenant des taxes sur les véhicules électriques peuvent être réinvesties dans des programmes de développement des infrastructures de recharge ou dans des incitations supplémentaires pour encourager l’adoption de ces voitures. Pour finir, l’évolution de la politique fiscale peut changer au fil du temps en fonction des priorités et des besoins du gouvernement. Les incitations et les taxes sur ce moyen de transport peuvent être modifiées pour encourager l’adoption de véhicules plus propres ou pour s’adapter aux nouvelles réalités du marché. Maintenant que les différentes raisons ont été évoquées, quels sont les pays qui taxent ?
Aux États-Unis, il n’y a pas de taxe fédérale spécifique sur les voitures électriques. Cependant, certains États peuvent imposer de payer pour l’immatriculation un prix plus élevé pour les véhicules électriques afin de compenser la perte de revenus provenant des taxes sur l’essence. Le Texas, lui, fait chambre à part en étant le seul état américain à proposer une taxe annuelle de 200 dollars (soit environ 182 euros) pour ceux qui possèdent un VE. Pour l’Australie, et plus spécifiquement dans l’État de Victoria, situé au sud-est du pays, une taxe kilométrique a été instaurée à partir du 1er juillet 2021. Les détenteurs de véhicules électriques sont désormais soumis à un prélèvement de 2,5 centimes de dollar australien (soit environ 1,58 centime d’euro) par kilomètre parcouru.
La Norvège avait mis en place des mesures incitatives pour favoriser l’adoption des voitures électriques. Elles étaient exemptées de la taxe sur les ventes (TVA) et bénéficiaient de réductions ou d’exemptions de péages, de stationnement gratuit et de tarifs d’autoroute réduits. Mais malheureusement pour les Norvégiens concernés, ces avantages ont été de courte durée. Ce pays a adopté une taxe unique de 1,2 euro par kg, avec une exonération des 500 premiers kg.
Au Royaume-Uni, ce sont les bornes qui coûtent cher aux conducteurs de VE. Pour les publiques, la TVA est de 20% contre 5% si vous possédez votre propre borne. Malheureusement, la France n’est pas une exception. Elle envisage de taxer ce type de véhicules en fonction du nombre de kilomètres parcourus.
Cette question de taxation est en train de se poser de plus en plus. Nous vous conseillons alors d’agir au plus vite si vous voulez acheter un véhicule électrique, car il existe encore aujourd’hui (mais pas pour longtemps) des aides à l’achat et des bonus écologiques…