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Nous décidons chaque jour des dizaines et des centaines de fois. Sur des sujets anecdotiques ou des questions essentielles. Malgré ce contact fréquent avec nos arbitrages, l’acte de décider reste parfois un calvaire… Qui a créé le mythe.
Par Jérôme Marczak, Advisor pour le développement ambitieux et humain des entreprises et de leurs dirigeants, Coach HEC
« Décider, c’est renoncer ». Ça commence mal… À se référer à ce qu’on perd, rien de plus normal que de développer un rapport peu encourageant à la prise de décision. Essayez « décider, c’est préférer » et vous verrez la différence.
Au-delà du prisme psychologique qui conditionne nos facilités et capacités à décider, certains facteurs expliquent la difficulté de l’exercice. En particulier les facteurs au cœur d’une prise de décision performante, sereine et source de réussite.
Une bonne prise de décision implique d’abord une bonne prise d’informations. Cette étape reste incontournable. Vous remarquerez que « bonne » varie selon les profils, les expériences et les modes de fonctionnement personnels. Chacun décidera ou ressentira plus inconsciemment de ce que cela signifie plus précisément.
Quelles informations sont-elles indispensables pour une bonne décision ?
- les informations en amont qui permettent d’avoir une vision la plus claire possible sur la situation, les options possibles, les enjeux, les objectifs, les changements systémiques du moment, les problèmes et leurs potentielles sources. Les ressources à disposition ou à acquérir si besoin. Plus l’esprit est clair sur le présent, mieux on comprend et on identifie les problèmes, les forces, les tenants et les aboutissants en d’autres termes, et plus la prise de décision est facilitée.les informations sur les conséquences de telle ou telle décision. La préparation en amont nourrit la prospective et l’anticipation logique de ce qui est attendu. Des modélisations financières, des connaissances sur les profils de personnalités de ses équipes ou sur soi-même (pour aligner ses décisions à ses valeurs, ses compétences, ses besoins…). Mais aucune certitude sur les risques pris dans certaines situations qu’on ne contrôle pas dans leur entièreté. Est-ce la meilleure décision ? Cette question d’ordre comparatif n’aura jamais de réponse. Oublions ! Prévoir le futur quand les incertitudes demeurent élevées ajoute du stress et ravive la peur de l’inconnu, de l’échec, du jugement, du rejet. La nature ayant horreur du vide, on imagine alors les pires scenarios. Et l’imagination prend les traits d’une réalité qui bloque, pétrifie, annihile toute décision.
- La connaissance est donc l’élément central de toute prise de décision. Connaissance de soi, de sa relation à une situation et de la situation elle-même.
Avec en rappel fondamental : toute décision est prise dans un seul but : agir
Une troisième source d’informations, moins valorisée car moins « raisonnée », est celle de l’intuition, du corps, des émotions, des sensations. À ce niveau-là, les signes peuvent se manifester de diverses manières : une petite voix intérieure, des inconforts physiques, une excitation et un enthousiasme… Sauf que la déconnexion trop fréquente d’avec cette partie de nous réduit les chances de d’en percevoir les signes. Et le stress augmente de plus belle quand ces signes ne sont pas traités.
La connaissance est donc l’élément central de toute prise de décision. Connaissance de soi, de sa relation à une situation et de la situation elle-même.
Avec en rappel fondamental : toute décision est prise dans un seul but : agir.