/*! elementor - v3.7.8 - 02-10-2022 */ .elementor-widget-image{text-align:center}.elementor-widget-image a{display:inline-block}.elementor-widget-image a img[src$=".svg"]{width:48px}.elementor-widget-image img{vertical-align:middle;display:inline-block} Olivier Lerner Sophie Lanoe /*! elementor - v3.7.8 - 02-10-2022 */ .elementor-heading-title{padding:0;margin:0;line-height:1}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title[class*=elementor-size-]>a{color:inherit;font-size:inherit;line-height:inherit}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title.elementor-size-small{font-size:15px}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title.elementor-size-medium{font-size:19px}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title.elementor-size-large{font-size:29px}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title.elementor-size-xl{font-size:39px}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title.elementor-size-xxl{font-size:59px}En 2014, le NFT (non fungible token) a vu le jour dans l’indifférence générale. Depuis il affole le marché de l’art. Zoom avec Sophie Lanoë et Olivier Lerner sur les barrières qui ont sauté entre le physique et le numérique. Une interview de Christelle CROSNIER[ihc-hide-content ihc_mb_type="show" ihc_mb_who="reg,1,3" ihc_mb_template="1" ] Christelle : L’art ne s’est-il pas totalement réinventé depuis les NFT ? Sophie : En effet, il y a eu un tsunami chez Christie’s en 2021 avec l’incroyable vente de l’oeuvre numérique de Beeple (Mike Winkelmann) à 69,3 millions, soit le même prix qu’un Picasso ! Jusque-là, l’art digital n’était pas très valorisé ; cela a tout remis en cause et changé la donne. Ce qui change également, c’est l’intermédiation : avec les NFT, on est dans une vente directe, donc le rôle des galeries va se modifier et devenir plus un outil de conseil. L’artiste, lui, « minte », c’est-à-dire qu’il inscrit son œuvre sur la blockchain pour qu’elle soit automatiquement certifiée et vive « éternellement ». Un « smart contract » indique le montant des royalties qu’il touchera à chaque revente.Olivier : Cela va permettre aux artistes de vivre mieux de leur art. Ils vont pouvoir suivre et connaître le ou les nouveaux propriétaires mais aussi fédérer leur propre communauté sur Discord (nouveau réseau social issu du gaming) ou Twitter.Sophie : Dans la crypto-sphère, on suit la préparation du projet tout du long, comme une sorte de « work in progress » et le jour où il y a ce qu’on appelle « le drop », la vente en elle-même, la communauté est préparée, aussi pour des artistes comme Obvious par exemple, la vente s’est faite en seulement deuxminutes ! Christelle : Comment commencer dans les NFT ?Olivier : Première étape : passer un peu de temps pour faire un choix non pas d’argent mais de coeur, aller sur des oeuvres qui vous plaisent ! La plus grosse plateforme pour les trouver est OpenSea, c’est le Bon Coin de l’art. On y fait son marché, on regarde, on observe, on se renseigne, puis après on achète en Ethereum pour les oeuvres un peu chères ou en Tezos pour celles qui sont plus accessibles. Sophie : On peut aussi acquérir non pas une oeuvre en entier mais une partie. C’est ce qui s’est passé par exemple avec le street artist PBoy : il a réalisé une sublime reproduction virtuelle de la Chapelle Sixtine mais dans un squat ; il a ensuite découpé chaque personnage qu’il a vendu en NFT individuels. Christelle : Quel est selon vous l’artiste le plus en vue ?Sophie : Pak ! C’est « The » artist, le nouveau Marcel Duchamp des NFT. Il envoie toute la journée sur Twitter des phrases énigmatiques et a réussi à vendre son œuvre « The Merge » pour 91,8 millions de dollars ! Christelle : Qu’est-ce que la NFT Factory ?Sophie : C’est un lieu physique de 500 m2 à Paris qui va réunir tous ceux qui évoluent dans les NFT, un peu comme la Station F, une sorte d’incubateur où il y aura des projets, des expos, une galerie… 1000 tokens ont été vendus pour pouvoir faire partie de cette très prisée NFT Factory. Christelle : Même les entreprises semblent se mettre aux NFT…Olivier : Oui, elles recrutent à tour de bras des Heads of Metaverse et cherchent à investir ou à créer des NFT avec du sens. J’ai vu très récemment que la BNP, par exemple, se penche sur des NFT utiles qui pourraient intéresser ses clients. De la même manière, Guerlain a vendu des « cryptobees », des abeilles magnifiques en NFT, dont les bénéfices ont servi à réensauvager tout un parc dans les Yvelines ! Quelques chiffres : Un avatar pixelisé s’est vendu plus de cinq millions de dollars sur la plateforme CryptoPunk. Le premier tweet du PDG de Twitter en NFT a été estimé à 2,9 millions de dollars. La valeur totale des ventes des « certificats d’objets virtuels » représente 2 milliards de dollars au troisième trimestre 2021, soit dix fois plus qu’en 2020 ! [/ihc-hide-content] « NFT : Mine d’or… » de Sophie Lanoë et Olivier Lerner .