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Par Christelle Crosnier
Au quartier du lac à Yaoundé, perché tout en haut de la route, un petit garçon rêve avec ses amis, admirant la foire en contrebas où se produisent ses aînés musiciens. Des notes insensées où la vie bouillonne d’une énergie pure et contagieuse…
Félix Sabal-Lecco, fils d’un éminent homme politique camerounais, nourrit déjà d’autres aspirations dignes des étoiles qui peuplent le ciel camerounais. Son monde est celui des sons, des rythmes et d’une passion dévorante pour la musique, sous le regard bienveillant du manguier familial et des goûters aux mille confitures avec ses 7 frères et sœurs, préparé par sa mère, Pauline Zé, l’idole de sa vie.
Ces moments ont pavé la voie de son exceptionnelle carrière en tant que batteur et compositeur aux côtés des plus grands noms de la musique mondiale : Sting, Peter Gabriel, Paul Simon, Jeff Beck, Manu Dibango, Prince, Youssou Ndour, Lenny Kravitz, France Gall, et bien d’autres encore.
Avec son petit frère Armand, bassiste, compositeur et multi-instrumentiste pour Paul Simon, Herbie Hancock, Stanley Clarke, ou Ray Charles, ils deviendront les pionniers d’une nouvelle forme de musique, partageant non seulement des scènes avec des géants mais aussi une vision unique et humaniste.
Marqué par un concert de Charles Aznavour au Cameroun et connaissant par cœur les paroles de centaines de chansons françaises, Félix débarque en France avec son supplément d’âme. Il ne se contente pas de performer, il est habité. Il ne joue pas un rôle. Il ne fait pas semblant. À son contact chacun se sent « spécial » et unique.
Il vit la musique comme langage universel, l’embrasse comme un moyen d’expression capable de transcender les frontières et les cultures. Il n’interprète pas seulement des notes ; il communique des émotions, des histoires, et partage un peu de son âme avec chacun. À travers son art, il dédiera sa vie à lutter contre les préjugés et à promouvoir la joie de vivre, la mixité et l’harmonie entre les peuples.
Aujourd’hui, le monde de la musique pleure la perte d’une de ses plus brillantes étoiles. Félix Sabal-Lecco, avec son sourire éternel et son talent incommensurable, nous a quitté et laisse une marque indélébile dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de croiser sa route. Accompagné par les chants camerounais dans la Coupole du Cimetière du Père Lachaise à Paris, il a refait le voyage à l’envers, laissant chacun avec le cœur explosé de soleil, des milliers d’âme esseulées mais connectées dans sa lumière qui se sont retrouvées le soir venu à la Petite Halle de la Villette autour d’un jam d’une puissance absolue.
Félix, ta lumière brille toujours dans l’obscurité, guidant les futures générations d’artistes.
Tu nous as appris que, dans cette symphonie qu’est la vie, chacun de nous peut jouer une note unique, contribuant à une mélodie plus grande que nous tous. Tu nous as donné du soleil, de la joie, et une musique intemporelle qui résonnera à jamais. Ton voyage terrestre s’achève, mais ta légende et ta musique continueront de résonner, rappelant à tous que les rêves peuvent se réaliser avec passion et intégrité. Repose en paix, artisan de la musique à l’esprit ouvert à 360°, « comète artistique », citoyen du monde, éternel rêveur et donneur de soleil. Go with the flow.
Étienne M’Bappé, bassiste et musicien (Ray Charles, Salif Keïta, Jacques Higelin, Catherine Lara, Liane Foly, Michel Jonasz)
« Un sourire radieux ! Un talent précieux qui était un don de Dieu pour cet artisan minutieux, ce créateur malicieux, cet homme délicieux, faussement orgueilleux, mais Ô combien généreux… Instrumentiste de haut vol tant à la basse électrique (si peu de gens le savent) qu’à la batterie, son instrument de prédilection, Félix vivait et respirait musique !
Le voir sur scène quand il faisait le show, « son show », derrière les fûts de sa batterie, dont les cymbales dorées rajoutaient de l’éclat et de la lumière à son jeu flamboyant était juste un grand moment de bonheur. Un régal pour les yeux et les oreilles, offert par une bête de scène, un homme de spectacle hors du commun.
Félix savait non seulement danser, mais aussi faire danser et vibrer le public. Son jeu de batterie exprimait une grande liberté à oser bousculer les choses établies… Le vent de ses baguettes magiques, qu’il savait si bien faire tournoyer soufflait un cri intérieur, comme une urgence à ne jamais se contenter, ni s’endormir sur ce qui est acquis. « L’ennemi ne dort jamais… », disait-il souvent sur le ton de la plaisanterie ! Félix était également un fin producteur-réalisateur qui maîtrisait parfaitement l’élément studio d’enregistrement, et tout le panel d’habillage sonore qui en découle. Ses propres chansons (oui, il était aussi un chanteur à la voix si douce) seront sans doute publiées un jour… »
« Je me souviens que lors d’une audition pour engager un batteur, j’ai très vivement recommandé Félix à un très grand artiste-chanteur français avec lequel je jouais depuis de nombreuses années ! J’avais évidemment pris de soin de préparer mon ami, en lui donnant quelques conseils et recommandations du genre, « Sois toi-même, concentré, joue simple, bien au fond du temps, le chanteur adore ça, n’en fais pas beaucoup, cela rassure toujours, etc …». Félix a été magistral !!! Impérial !!! L’artiste était complètement conquis par le jeu de batterie et le groove de mon ami sur ses chansons ! Avant de nous séparer, car Félix était le dernier batteur à auditionner, s’engage alors et de manière improvisée, une jam, juste pour s’amuser, et là… Félix (certainement un peu frustré de n’avoir pas assez donné lors de son audition) se lâche et fait « son show » comme jamais… Le chanteur m’avouera plus tard : « J’ai adoré ton ami batteur ! Super musicien, bon esprit et surtout très drôle ! Mais si je le mets sur scène, moi on ne me voit plus, je n’existe plus… ».
Félix était pour moi plus qu’un ami, c’était un grand frère. Un homme d’une incomparable élégance tant en matière vestimentaire que par son comportement de gentleman. Un séducteur hors-pair qui ne laissait jamais indifférent tant les femmes que les hommes. Une des personnes les plus drôles que je connaisse ! C’était un poète, un conteur, un charmeur… Les soirées avec lui étaient de grands éclats de rire jusqu’au petit matin. Chaque rencontre était un grand bain de jouvence. Il va beaucoup me manquer, ainsi qu’à bon nombre de gens qu’il aimait, et qui l’aimaient profondément. À l’office religieux lors de ses obsèques, beaucoup ont découvert la dimension du très grand Artiste/ Chanteur/ Musicien/ Producteur/ Réalisateur qui vient de nous quitter, en écoutant quelques-unes de ses magnifiques œuvres diffusées à cette triste occasion. »
Julia Sarr, chanteuse soliste, compositeur et choriste (Jean-Jacques Goldman, Francis Cabrel, Michel Fugain, Johnny Hallyday, Pascal Obispo)
« Parler à l’imparfait de quelqu’un qui a compté dans notre vie est impensable. Felix était un homme de cœur, généreux d’âme et d’esprit. Avec l’humour brillant des personnes sensibles et pudiques. Solaire et enthousiaste, son sens du partage se déployait dans la musique alors qu’il était un virtuose avec du style, un superman et acrobate de la baguette. Féfé diffusait son énergie sur scène comme dans la vie. Cette vie trop courte dans laquelle il avait encore une tonne de projets et de musiques à offrir au monde. Au début des années 90, j’ai eu ce privilège de le rencontrer avec son frère Armand et un ami guitariste Micael Sene. Nous avions l’ambition de monter un groupe pseudo afrofunk « Ogogoro Gang » et j’ai le souvenir d’une nuit en studio avec les idées qui fusaient, les rires fous et l’enthousiasme de ceux qui rêvent la musique, au petit matin nous étions persuadés d’avoir créé un tube. On en rit encore. Notre fraternité a traversé le temps. Il y a quelques semaines, on devait se voir et écouter ses nouveaux titres ; son message sur le répondeur se terminait par « Je t’aime ma Julia ». Sa capacité à aimer tellement sincèrement m’a saisie en voyant l’immense foule du 14 mars venue lui rendre hommage et célébrer sa vie. C’était du surnaturel dans le naturel, une journée entre ici et l’éternité. »
Justin Bowen Tchounou, pianiste (Manu Dibango, Sissy Dipoko)
« Nous avons commencé ce métier ensemble au Lac à l’âge de 8 ans où nous étions voisins. Nous échangions nos repas de midi. Je ne pouvais pas rater le 16h chez Félix où il y avait toutes les confitures du monde. Nous avons été inspirés par nos aînés, qui se produisaient tous les dimanches dans un cabaret à la foire non loin de chez nous. Nous avons ensuite fait des orchestres scolaires ensemble puis nous nous sommes retrouvés en France où nous avions joué avec Manu Dibango, Félix à la batterie, Armand à la basse, Vincent NGuini à la guitare, NDedi Dibango qui chantait et moi au piano. Nous formions un noyau solide dans le Soul Makossa Gang, l’orchestre de Manu et nous à l’intérieur on se faisait appeler « Le Commando » (car nous étions des rebelles !). Mon frère, mon ami, mon batteur, je n’ai pas les mots pour t’exprimer ce que je ressens, je garderai de toi le souvenir de l’un des meilleurs batteurs avec qui j’ai eu l’occasion de jouer aussi pour Prooft de Paul Simon. Que ton âme repose en paix ! Que la terre de nos ancêtres te soit légère. »
Norbert Galo, compositeur et guitariste (Deep Forest, Josh Groban, Ana Torroja, Chitose Hajime, Catherine Lara)
« Il y a cette humanité qui est forte et qui évidemment transpire sur scène quand on se regarde. Lorsque Felix est sur quelque chose d’intense sur sa batterie, à ce moment-là, j’ai juste envie de m’arrêter, de me poser et d’écouter ! Félix, c’est la lumière, il ne s’embarrasse pas, il transperce les choses avec tellement d’amour et tellement d’humilité en même temps. Il est solaire. »
Gilbert Gunubu, directeur de recrutement football pro, préparateur mental (Olympique de Neuilly sur Seine, Racing Club de Paris à Colombes, Club de Suresnes)
« Je le connais depuis nos 18 ans. Son père occupait le poste de Premier Ministre au Cameroun avant de devenir le premier ambassadeur du pays en France, tandis que le mien représentait le Togo en tant qu’ambassadeur. Cette similarité de parcours familiaux a forgé notre amitié. Félix, avec son frère Armand et d’autres musiciens, avait fondé un groupe qui a donné son premier concert au Palace. La même semaine, le Palace accueillait également Johnny Hallyday et Sheila ! Félix se démarquait déjà par son incroyable talent. Plus qu’un simple batteur, il était un véritable innovateur. À cette époque, je débutais ma carrière de footballeur au PSG. Il y a un an, Félix a composé un hymne pour le PSG, projet que je vais continuer à suivre de près pour aider à sa concrétisation. »
Valérie Belinga, chanteuse (Chorale les Gospels Voice, Manu Dibango, Ray Lema, Richard Bona, Claude Nougaro)
« Félix aura été un grand artiste à la culture musicale aussi vaste que l’étendue de ses talents. Connu en tant que batteur, showman extraordinaire et arrangeur, il était aussi un chanteur entre baryton et ténor, et un peintre talentueux. Doté d’une mémoire d’éléphant, il était capable de remonter le temps en chansons. Je me souviens de l’avoir entendu chanter par cœur toutes les chansons de l’album « The Good Book » de Louis Armstrong. Une autre fois, c’était le répertoire de Nat King Cole, ou des boléros cubains. Il avait l’intention et l’intonation toujours justes. Félix n’était pas mon ami, c’était un grand frère. Nous partagions la même éducation reçue de nos parents ; celle de la ville plutôt occidentale mais aussi celle du village (bulu). Aussi, nous partagions souvent des anecdotes qui n’ont cours qu’en milieu rural de la région équatoriale camerounaise. Félix était très profond, me rappelant toujours que c’était de notre devoir de valoriser le patrimoine musical de ce sud profond. Intéressés par la médecine naturelle, nous partagions aussi beaucoup à ce sujet. Il était affectueux, solaire et généreux ; il était aussi taquin et blagueur. Passer du temps avec lui était un voyage. Très cultivé, les discussions étaient passionnantes et instructives et avec cela beaucoup d’affection. Il faut réapprendre à vivre sans lui puisque nous sommes vivants. »
Alain de Campos, batteur et percussionniste (Ricky Martin, Lou Bega, Phil Collins, Sting, Shakira, Joe Cocker), CEO de Earbay
« Félix, synonyme de joie de vivre, et d’expressions inoubliables. La première fois que nos chemins se sont croisés, il est venu vers moi, au courant de mes collaborations avec le grand bassiste camerounais Vicky Edimo, qui avait lui-même joué avec James Brown.
Il s’approche, alors que j’étais entouré par deux jeunes femmes, et lance avec cette familiarité qui lui est propre :
« Frérot, tu vas avoir une Bangala ! ». Cette phrase, aussi décalée qu’inattendue, a marqué le début de notre amitié. Nous sommes batteurs tous les deux, mais nous n’avons jamais été en concurrence, au contraire, c’était l’entraide qui prévalait, échangeant nos batteries, mélangeant nos styles. C’était le plaisir de jouer jusqu’à plus d’heure et de nous raconter des histoires plus farfelues les unes que les autres. Avec Félix, l’ambiance était toujours au beau fixe ; il suffisait d’un peu de pâtes ou du riz pour se sentir les maîtres du monde, passant la nuit à rire. Tout n’était que pur bonheur avec lui, impossible de le décrire autrement. C’était simplement extraordinaire. »
Atef, chanteur (M’Source, The Voice)
« Félix était camerounais et connaissait très bien les techniques de caisse claire écossaise, qu’il a mixé avec jazz, rock, capable de tout jouer avec une virtuosité époustouflante, c’est avec lui que mon frère Akram et moi avons joué au Festival de Bizerte, rarement je n’ai vu un batteur jouer la joie et la fête comme lui. Il arborait un teeshirt superman à juste titre. Il était encourageant et si talentueux que Sting, Manu Dibango, Peter Gabriel et tellement d’autres stars de la musique lui ont fait confiance ! Rest in peace bro ! »
Christian Belhomme, pianiste et compositeur (quartet de Steve Shehan, band de Mathieu Saglio, Norbert Galo & Friends)
« J’ai rencontré Félix Sabal Lecco chez un ami de Norbert Galo qui avait dans son grand salon tous les instruments nécessaires pour que nous puissions faire « le bœuf ». J’ai tout de suite été touché par son charisme, son sens de l’humour et son rire communicatif. J’étais impressionné car j’avais l’impression que Prince, Paul Simon, les Stones… étaient tous là ! Dans l’intimité de ce salon nous avons partagé ce moment musical hors du temps, le grand sourire de Féfé m’a tout de suite rassuré. C’était l’une de ses nombreuses qualités que de mettre à l’aise les gens lorsqu’il jouait avec eux. Il aimait toutes les musiques, (sa culture de la chanson française était très impressionnante, il était du reste excellent chanteur) et pouvait passer d’un style à l’autre avec l’aisance du patineur lors d’un triple axel. Sa gestuelle faisait d’ailleurs partie intégrante de sa technique de jeu, déjouant la pesanteur, tout paraissait si facile. Le voir jouer procurait autant de plaisir que de l’écouter. Partager la scène avec lui a été pour moi une expérience extraordinaire. J’ai du mal à concevoir qu’il ne soit plus là et que son groove félin n’accompagnera plus nos notes et nos émotions. Nous restent son aura, sa bienveillance et les nombreux enregistrements qu’il laisse derrière lui. Mon cher Féfé, Je suis heureux d’avoir eu la chance de croiser ta route. »
Pierre Baillot, compositeur multi-instrumentiste (Groupe Channel 5 avec la chanteuse américaine Victoria Rummler, Maïdo Project)
« Immense gratitude pour cette rencontre qui a véritablement sublimé ma vie de musicien, mais qui était d’une évidence certaine. Félix est et restera pour moi avant tout un mentor, un merveilleux exemple de persévérance, de succès, d’humilité, de simplicité, de générosité, d’ouverture, de liberté, un véritable bouillonnement d’énergie positive…
Il avait le don de déclencher chez moi un fou rire en une phrase. « Le Jazz est une vieille dame qu’on a usé jusqu’à la corne, elle n’en peut plus ! ». La musique qu’il produisait était une véritable ouverture vers le monde, une explosion de couleurs, d’énergie, de joie. Il arrivait à subtilement mélanger chanson française, musiques et voix africaines qu’il chantait à merveille, musique actuelle, harmonies jazz, groove, … Quel magnifique exemple d’unité pour le monde ; un véritable dialogue des cultures et une merveilleuse passerelle entre tradition et modernité.
« Frère, je pensais que le morceau était fini mais tu as mis tes flûtes orientales, là, ça m’a tellement inspiré que j’en ai fait un autre morceau ». C’est probablement le plus beau compliment que j’ai reçu de toute ma vie de musicien.
Bon voyage Maestro, restons connectés. »
Akram Sedkaoui, chanteur (The Voice)
« Félix était un frère pour moi à bien des égards. Pour l’amour et le respect que l’on se portait.
On voyait en l’autre nos espoirs, nos rêves, nos buts, puisque nous étions portés par les mêmes vecteurs… La musique, la curiosité de tout ce qui nous entoure et notre manière d’aimer son prochain sans rien attendre en retour. Félix pouvait manger à la table des rois comme celle des mendiants tout en restant lui-même, et surtout sans jugement. Il vibrait et était guidé par l’amour des êtres que la vie a posé sur son chemin et par cette lumière avec ses différentes intensités.
Je terminerai par cette phrase de Sting, comme un message d’espoir pour ceux qui prennent le même chemin que Félix : « At night a candle is brighter than the sun » »
Raphaël Toiné, compositeur, arrangeur, label manager (Les Editions Radio St Tropez Suisse)
« J’ai rencontré Félix dans un studio d’enregistrement en Suisse où je faisais des cessions régulièrement. On s’est retrouvés le soir pour boire un verre chez un ami qui fait du rhum arrangé ; il était heureux d’être à Genève, il m’a dit qu’il aurait bien aimé y vivre car c’est une ville calme et reposante. Plusieurs années après, il y est retourné pour jouer avec son groupe au Jardin Anglais. Quand je venais à Paris, nous nous retrouvions et partagions un déjeuner près de la gare de Lyon. Comme il savait que je composais, il m’a généreusement offert des échantillons et des rythmes qu’il avait créés avec sa batterie. Ces moments restent gravés comme de précieux souvenirs. Félix était un homme d’une grande humilité et simplicité, ce qui le rendait incroyablement généreux et profondément humain, malgré un parcours impressionnant. Son absence crée un vide immense. Qu’il repose en paix toujours dans la lumière de nos cœurs. »