PARTAGEZ L'ARTICLE SUR LES RESEAUX SOCIAUX
Kev ADAMS, 31 ans, artiste, entrepreneur
« Plush » est un film d’animation avec un financement alternatif. C’est complètement dingue. C’est le premier film d’animation financé grâce aux NFT ; il porte sur l’urgence environnementale. Je suis fasciné par cette aventure car on reprochait souvent au cinéma français de vivre grâce à des financements jugés trop classiques ; là on fait carrément un saut dans le futur avec un financement collaboratif.
J’aime les cartes Pokémon, j’aime l’art contemporain, et j’aime la technologie. Cette réponse devrait vous faire comprendre que je regarde de près les NFT. Il faut avouer que comme dans tout marché émergent il y a de bonnes et de mauvaises affaires. Tout y est extrêmement spéculatif, mais l’énergie qui en ressort est folle. Il ne faut pas absolument surfer sur cette tendance, mais moi elle m’intéresse…
Pour en savoir plus : « Plush » avec Kev Adams, premier film d’animation sur l’urgence environnementale financé avec des NFT, produit par la société Illuminart et les studios Rooftop. @plush_nft
Les marques sont mises en avant au cœur de la fiction et c’est ainsi que je me suis penchée sur l’univers des cryptomonnaies qui répondait à un instant T à la logique d’un scénario en particulier, que mon agence étudiait. Avant de pouvoir collaborer avec des intervenants du secteur crypto, il fallait que je maîtrise celui-ci. Ma toute première entrée s’est faite par une série de six mini vidéos, que je ne saurais qu’hautement recommander à tout novice : « Le mystère Satoshi ». Passionnant. Et d’un simplisme déroutant. Finalement quand on « parle la langue », il devient facile de comprendre et de s’exprimer ! J’ai donc poussé, en suivant d’abord plusieurs vidéos d’un syncrétisme pointu et intelligent, celles de l’influenceur Hasheur (Owen Simonin), avec qui est né par la suite une collaboration avec mon agence.
Très vite, j’ai plongé avec passion dans l’univers du web3 : j’ai commencé à me faire mon propre avis, à m’informer quotidiennement. Et j’ai élargi mes horizons en m’intéressant de plus en plus au marché NFT, étroitement lié. Je me suis lancée dans la crypto par goût de l’investissement d’abord, du challenge, mais aussi très vite par philosophie. Car si nombre sont ceux qui voient là une manière (hautement volatile !), de s’enrichir (peut-être !) … Il ne faut pour autant pas perdre de vue toute l’éthique du système, la philosophie humaniste qui se cache derrière la tokenisation des actifs, pour une décentralisation intelligente des sphères financières et bien au-delà : économiques et sociales, pour l’amélioration des échanges dans un sens global du terme.
La crypto est secouée par un véritable crash, pourtant, je crois pleinement en ce marché qui n’en est qu’à ses balbutiements. Je suis très séduite par le projet Elrond, un groupe fort et solide, qui repose sur de vraies valeurs et qui mérite une attention particulière à mon sens. J’ai aussi pour ma part capitalisé énormément sur le Solana ces derniers temps, mais dans une logique de gaming et non pour l’investissement. Et le lancement de leur propre Smartphone pourrait bousculer certaines choses… à guetter de près ! Je crois aussi enfin beaucoup à la tendance Metaverse et à son évolution explosive. A ce titre, the Sandbox et peut-être Decentraland me paraissent être des investissements légitimes et judicieux.
Je suis une grande fan de jeux, aussi je suis sur Stepn, un jeu qui utilise une base de NFT : des « baskets virtuelles », avec lesquelles tu marches ou tu cours, ce qui te fait gagner des tokens, qui ont une valeur fluctuante. Chaque paire est unique et présente des caractéristiques de jeu avec des coefficients associés, qui permettront de récompenser le joueur (qui remboursera petit à petit son achat et fera du profit, selon la valeur du token de jeu, au cours du temps) pendant ses marches ou ses courses quotidiennes. J’ai réussi à doubler mon investissement !
J’ai débuté par les Beaux-Arts puis j’ai commencé à travailler avec du code informatique pour produire des œuvres. On appelait cela de l’art génératif ou numérique. Ça fait maintenant une vingtaine d’années que je navigue dans ces eaux digitales. Mon positionnement, c’est le métavers et les nouveaux lieux d’exposition de l’art. Je m’intéresse à l’esthétique du jeu vidéo et à la représentation du vivant et de la nature dans les mondes digitaux : je fais des arbres numériques, des flots numériques, des inondations numériques, …
Nous sommes en train de vivre un véritable tournant dans l’Histoire de l’Art. Pour moi, l’art du 21ème siècle sera digital. Comme une couche qui va s’ajouter : ça a toujours fonctionné ainsi, les mouvements artistiques se succèdent, s’enroulent mais ne s’annulent pas. Jamais. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on a vu la dématérialisation de la photo, de la musique, du cinéma, et là nous sommes en train d’assister à la dématérialisation de l’art. De toute façon, dans quinze ans, on ne verra plus tellement la différence entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, c’est-à-dire que votre bracelet par exemple, je ne pourrai savoir s’il est réel qu’en le touchant…
Vous pourrez avoir un bracelet virtuel au poignet et donc il y aura une porosité entre ce qui est digital et ce qui est physique, naturel. C’est une expérience qui va être absolument dingue à vivre et le siècle à venir sera assez passionnant de ce point de vue-là…