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Stéphanie ARFA, 46 ans, attachée de presse
La famille de mon mari vit à Rabat. La foule, le sourire des gens, l’architecture, les lignes d’horizons, les senteurs, le temps suspendu réveillent à chaque fois chez moi ce sentiment d’être à la maison tout en étant toujours « cueillie ». Rares sont les destinations qui vous procurent ce sentiment. Cela tient bien sûr à la simplicité de l’art de vivre, avec cette impression qu’on plonge dans des scènes de vie datant parfois d’il y a cinquante ans au moins…mais c’est aussi du fait des personnes rencontrées. La pure gentillesse des marocains, le respect de ce que vous êtes en tant qu’étranger tout en ayant un profond amour de ce qui les compose.
Rabat est – pour une capitale – bizarrement un havre de paix. Les touristes n’y sont que de passage car elle est l’un des points du circuit dit des villes impériales. Ville côtière, la jetée qui vous conduit à l’ancienne médina y est magnifique. Il faut faire un détour à la Kasbah des Oudaïas, qui remonte au XIIème siècle, entourée de fortifications et de palmiers, avec toutes ses ruelles chauffées par de la chaux blanche et soulignées de bleu. L’intérieur y accueille un petit musée, quelques commerces de proximité et un petit café Maure surplombant le fleuve Bouregreg. Il donne une vue magique sur laville voisine de Salé d’un côté que l’on peut d’ailleursrejoindre en descendant vers la corniche avec une petite barque ; et de l’autre,sur un jardin très arboré où les amoureux viennent s’y promener à l’abri des regards.
Après, il faut absolument aller se perdre dans l’effervescence de la Médina en empruntant la rue des Consuls. C’est le lieu idéal pour y découvrirl’artisanat local, acheter de beaux tapis notamment le jeudi quand les tisseurs vendent directement au tout venant le fruit de longues heures de travail, juste devant les boutiques avec leur sélection de tapis ,mais aussi des miroirs sculptés en bois, des babouches, de l’or, et tous les ingrédients pour faire mijoter tagine, couscous et autres plats succulents.
Il y a de merveilleux riads et artisans aux doigts d’or. Tout y est ordonné par savoir-faire mais si foisonnant que cela donne l’impression d’un heureux bordel. Puis, en descendant la route côtière, Il y a la tour Hassan avec ses gardes majestueux à cheval, drapés d’un uni qui donne face au MausoléeMohammed VI (qui accueille la dépouille du grand-père de l’actuel roi Mohammed 6). Le château deChellah, classé au Patrimoine de l’Unesco, vaut ledétour, ancienne forteresse abritant des ruines romaines et un jardin.

Deolinda RIBEIRO 62 ans, porte-parole du groupe Culture et Jeux Olympiques du Conseil Parisien des Européens, Directrice et Représentante UE et UN de l’ONG DBIEM
Les Portugais sont très famille, donc il vaut mieux éviter le Portugal en juillet-août car tous les Portugais de la Terre rentrent à la maison ! Nous avons quinze sites classés au patrimoine mondial. De vrais bijoux. Le plus beau pour moi reste Braga et son sanctuaire de Bom Jesus, entièrement sculpté dans le style manuélin, comme de la dentelle. Tomar est superbe aussi, tout comme les châteaux de Sintra dont celui du roi de Bavière (qui avait épousé une reine portugaise), très loufoque, où l’on a vraiment l’impression d’être chez Walt Disney.
On peut également visiter là-bas le sublime palais d’été des rois du Portugal, le palais des Maures. Loin de la foule de l’Algarve, les Portugais vont plutôt dans le centre, sur la plage de Nazaré avec ses surfeurs. Un peu plus au sud, il faut traverser aussi Alentejo, la région agricole du Portugal et ses sites de toutes les couleurs avec ses oranges, sa lavande et ses vignes. Pour bien manger, direction la vallée du Douro et la ville de Porto, magnifique avec ses azulejos blancs et bleus inspirés de la Chine. Enfin à Lisbonne bien sûr, il faut goûter les pastéis de nata à la pasteleria Pastéis de Belem, face à la tour !