Julien PRAT Directeur de Recherche au CNRS Professeur à l’École Polytechnique Porteur de la chaire « Blockchains et plateformes » à l’École Polytechnique
Les NFT sont un usage de la blockchain, donc il y a un substrat technologique. La consommation énergétique dépend de la nature de la blockchain, donc de ce substrat technologique.
En l’occurrence, il existe actuellement deux technologies dominantes. La première, la preuve de travail, est celle sur laquelle était basé le Bitcoin et sur laquelle est encore basé l’Ethereum. Il s’agit d’une technologie très énergivore ; les NFT émis sur la preuve de travail ont donc une empreinte carbone non négligeable.
La deuxième technologie, la preuve d’enjeu, est utilisée par quasiment toutes les blockchains de nouvelle génération : Avalanche, Algorand, Tezos. Elle n’est pas particulièrement énergivore : les NFT émis sur les blockchains fonctionnant avec la preuve d’enjeu ne sont pas plus gourmands en énergie que les ensembles des activités numériques standards.
L’activité de minage, elle, est extrêmement énergivore, parce qu’il y a une compétition pour être capable de créer les prochains blocs et trouver les futurs bitcoins ou tokens.