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Par Brian Bouillon Baker, fils de Joséphine Baker, acteur et écrivain
Chat, alors…
Dès potron-minet, il s’avère que nos amis Cattus (felides) se reproduisent de façon exponentielle, jusque tard dans la nuit. Nos Aristochats seraient-ils en train d’envahir notre planète ? La biodiversité serait-elle en danger, à cause de ce prédateur nouveau danger désigné par notre humanité ?
En effet, cette espèce chérie par un grand nombre d’entre nous est soupçonnée de détruire la faune volatile, elle-même à long terme en voie de disparition. Mais cette accusation reste simpliste car nous, Hommes, sommes les premiers responsables de cet état de fait. De par l’abandon de masse pratiqué vers des refuges animaliers, ou pire, au bord de diverses routes en y étant laissés pour compte en pleine nature ou bandes de sécurité. De ce fait, notre félin/chasseur, autrefois vénéré et déifié par la civilisation Égyptienne, se retrouve parfois livré à l’état sauvage, et de survie.
Il est ensuite aisé, pour d’aucun, de conclure que ce Félix/félin est à l’origine d’une O.P.A. carnassière envers d’autres espèces animales, en les menaçant de disparition définitive. D’une certaine façon, cela dédouane notre responsabilité humaine et environnementale de par les produits chimiques employés aux quatre coins tous azimuts de la planète.
Je me souviens, avec délice, non point du « Kit et Cat », mais de Berlioz le bien nommé du dessin animé, des « Aristochats » et de sa bien-aimée « Duchesse » minaudante qui ont enchanté des millions de spectateurs. Sans oublier le non moins connu « Garfield », Tom avec sa souris complice/victime « Jerry », et le célèbre Chat du Cheshire dans Alice au Pays des Merveilles, ou encore l’Azraël iconique avec les Schtroumpfs. Mais revenons à l’univers des fables, celui d’Ésope ou de Jean de La Fontaine, avec en clin d’œil de leurs morales respectives, à savoir celles du « Chat, la Belette et le petit Lapin » où l’on apprend que le chat/vedette Raminagrobis est un transfuge du Seigneur dévorant ses serviteurs. Cette comparaison fut d ‘ailleurs reprise par l’écrivain François Mauriac à propos du Président de la République Georges Pompidou. Avec force ironie…
Au Moyen-Âge, l’Église a mis au banc les hérétiques accusés de sorcellerie, accompagnés de leur Chat noir représentant le malheur. Un symbole fort dudit félin se retrouvant visé de défauts de paresse, perfidie ou cruauté. Le tout, associé à la folie, l’hystérie ou la sorcellerie. Il ne faisait pas bon être chat(te) à ce genre d’époques. Autant d’imaginaires que de croyances qui traversèrent les siècles, servant ainsi moult vagabondages paranoïaques.
Finalement, Mistigri pourrait regagner ses lettres de noblesse auprès de ses détracteurs, au vu des chiffres colossaux de son adoption en tant qu’animal de compagnie de par le monde. Les derniers chiffres officiellement répertoriés concernant nos greffiers miaulant seraient d’environ six-cent millions d’individus évoluant à l’état domestique ou sauvage.
Tâchons de réfléchir et d’analyser cette évolution biologique, afin de vivre en meilleure harmonie avec ce compagnon attachant. Et si étonnant…
D’après Colette, « le temps passé avec un chat n’est jamais perdu ». À bon entendeur, chat lu.