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Par Cassie Malandain
L’aviation verte, c’est un nom atypique qui désigne l’espoir d’un secteur aérien engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. À travers l’utilisation d’avions électriques, d’hydrogène et de carburants éco-responsables, des solutions émergent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 2,5% à l’échelle mondiale.
Le principal défi auquel l’aviation fait face est la combustion de kérosène, une matière première non renouvelable émettant du CO2, contribuant ainsi au réchauffement climatique. Les experts prévoient un doublement du nombre d’avions d’ici vingt ans. Comment alors atteindre la neutralité carbone dans ce contexte ? Le 16 juin, Emmanuel Macron a annoncé un plan d’investissement de 8,5 milliards d’euros visant à développer un avion ultrasobre d’ici 2030. Plusieurs solutions émergent pour répondre à cet enjeu.
Les avions électriques offrent une première possibilité. Cependant, leur poids conséquent et la taille de leurs batteries constituent un défi majeur. Les prototypes actuels sont encore très lourds et ne peuvent transporter qu’un nombre limité de passagers. De plus, la production des batteries au lithium, utilisées dans ces avions, pose des problèmes environnementaux liés à l’extraction de cette ressource. Une deuxième possibilité réside dans l’utilisation de l’hydrogène, produit à partir de l’eau, pour alimenter les avions. Cependant, le stockage et la production d’hydrogène sont encore compliqués, il n’est pas possible d’en contenir une grande quantité. Pour l’instant, aucune solution de stockage fiable n’a été trouvée, et il faudra peut-être encore plusieurs années avant d’aboutir à une mise en œuvre concrète. La troisième solution possible consiste à utiliser des carburants durables, appelés SAF (Sustainable Aviation Fuels).
Ces carburants sont produits à partir de sources renouvelables telles que les déchets organiques, les résidus agricoles ou les algues. Ils peuvent être utilisés directement ou mélangés au kérosène conventionnel. Cette solution présente l’avantage de pouvoir être utilisée immédiatement, car elle ne nécessite pas de modifications majeures des infrastructures existantes.
Cela donne tout de même une vision ambitieuse pour l’avenir du secteur aérien, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Bien que les défis techniques et logistiques soient encore nombreux, des progrès significatifs sont réalisés grâce à des investissements et à la recherche continue. L’émergence d’avions électriques, l’exploration de l’hydrogène et l’utilisation de carburants durables ouvrent la voie vers un nouvel horizon pour l’aviation. Cependant, il est essentiel de reconnaître que la transition vers une aviation propre nécessitera des efforts concertés de la part des acteurs de l’industrie, des gouvernements et de la société dans son ensemble.
Au-delà des avancées technologiques, des politiques favorables et des incitations économiques seront nécessaires pour accélérer l’adoption des solutions durables. Cela pourrait inclure des subventions pour la recherche et le développement, des réglementations plus strictes sur les émissions, ainsi que des taxes ou des mécanismes de compensation carbone pour encourager l’industrie à investir dans des alternatives écologiques. Les enjeux environnementaux urgents auxquels nous sommes confrontés exigent des solutions innovantes et des changements de paradigme. En poursuivant le développement de technologies plus propres et durables, l’aviation peut jouer un rôle clé dans la réduction de notre empreinte carbone globale.