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J’ai toujours été très enthousiaste à l’idée d’être aux manettes de mon propre projet et c’est ce qui s’est passé lorsque j’ai co-fondé il y a dix ans WebexpR, mon agence digitale et audiovisuelle. J’avais tout juste vingt ans, j’étais en école de commerce, j’avais fait des stages et réalisé des sites e-commerce et je me suis associé à Pierre-Guillaume Villedary qui, lui, était très autodidacte sur les métiers de l’audiovisuel. Je n’avais pas de crédits, pas d’enfants, pas de maison, pas de vie posée, par contre j’avais une vraie compréhension des enjeux parce que je n’avais pas de backup non plus et que je devais continuer à payer mes études.
J’ai commencé tout doucement par l’envie de créer des outils digitaux dans des entreprises que je trouvais obsolètes. J’ai réalisé qu’il y avait une vraie transition à prendre dans le milieu des PME (petites et moyennes entreprises) et des ETI (entreprises de taille intermédiaire). J’ai beaucoup porté le sujet business – comment trouver des clients – et Pierre-Guillaume s’est concentré sur les sujets techniques – comment surfer sur les nouvelles technologies du marché pour devenir différenciants.
Nous avons eu une chance incroyable : nos clients sont devenus nos mentors car nous avons rencontré des gens absolument brillants, véritables sources d’inspiration. Mon parrain est Directeur Général d’une société de distribution, il m’a coaché dans les premières années et m’a aussi apporté une vision complètement différente de l’entreprise. Grâce à son accompagnement et sa confiance en tant que client pour nous aider à démarrer, nous avons eu nos premières références. Nous avons ensuite travaillé pour un tas de sociétés et cela nous a donné une vision extrêmement précise de comment fonctionne une entreprise. Nous avons pioché chez eux les bonnes idées pour les appliquer en interne.
En autofinancement sur les trois premières années, nous avons accéléré en allant chercher ensuite de la dette bancaire. Agence de province à la base, à Compiègne, nous nous sommes installés également à Paris. Notre but étant de satisfaire le client avant tout, cela nous a poussé à diversifier nos métiers au fur et à mesure.
À la partie web est venue se greffer la vidéo, puis nous avons rajouté une partie IT informatique, de la création et du web design. C’est en voulant répondre petit à petit à des besoins et en saisissant des opportunités que nous avons élargi notre périmètre. Aujourd’hui le groupe fédère WebexpR ainsi que six autres sociétés de taille humaine, ce qui nous permet de travailler sur des projets transverses et de paraître gros lorsque des projets d’ambition nous sont présentés.
Nous avons identifié trois domaines d’activités stratégiques. Le premier : tout ce qu’il faut pour répondre aux besoins d’une entreprise sécurisée, avec deux entités, DeskIT notre société spécialisée en infrastructure réseau et cybersécurité, et LTG Conseil, notre centre de compétence distributeur de solutions ERP (Enterprise Resource Planning). Le deuxième pilier consiste à pivoter et organiser l’entreprise avec WebexpR et son pôle de développement sur-mesure qui crée des outils de pilotage (tableaux de bord, intranet, interfaces de communication…) et Psycle Analytics plus orientée datas. Enfin, troisième domaine d’activité stratégique : la partie communication et promotion, avec notamment Mogador Productions, notre studio de production audiovisuelle à la fois en régie mobile et en studio, et AGPrint notre imprimerie.
Pour lancer une entreprise, il faut du temps, de l’énergie et surtout ne pas hésiter à partager avec les autres. Certains créateurs n’ont pas conscience de cela, pensant qu’on va leur voler leurs idées ou ne voulant pas paraître faibles. Je fais partie de la team sur-communication avec mes équipes ; cela fonctionne bien pour certains et moins bien avec d’autres mais c’est la seule manière que j’ai trouvée pour être à l’aise dans ce que je fais et surmonter les adversités du quotidien. Il faut beaucoup de résilience pour avancer ; ce serait mentir que de dire que nous n’avons pas connu d’échecs. Nous en avons tous les jours, mais la question est plutôt : quelle est la capacité d’apprentissage que nous avons face à ces échecs et comment peut-on apprendre à les saisir comme des opportunités de faire mieux la prochaine fois, d’optimiser et de s’améliorer? Finalement, l’échec est le moteur de la réussite et l’humain reste pour nous fondamental, c’est notre moteur.
