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Par Lisa Morelli
Les jeunes et l’emploi : entre nouveaux enjeux et nouveaux métiers, pas facile de se lancer.
Un des problèmes de société les plus courants est la crise de l’emploi. Avec les jeunes en première ligne, ces derniers ont, lors de la crise COVID, été les plus touchés. D’après l’OIT, l’organisation internationale du travail, en France, plus de 9% des jeunes (15-24 ans) ont perdu leur emploi, contre 3.5% des plus de 24 ans. Tout simplement parce que les jeunes et étudiants ont des jobs…étudiants. Avec la pandémie, ils n’étaient plus nécessaires. Le problème est que les jobs étudiants, assez précaires et difficiles, sont bien souvent impossibles en télétravail : vendeur ou caissier en magasin, serveur, ménages, garde d’enfants…Du fait de leur licenciement, de nombreux jeunes se sont retrouvés sans le sou et sans économies pour se nourrir ou payer le loyer de leur logement. À la rue. On accepte donc n’importe quel emploi qui se présente, aussi précaire soit-il. Peu importe le labeur, pourvu que l’on ait de quoi manger le soir. De plus, lorsqu’on est jeune, fraîchement diplômé (ou non !) et que l’on arrive sur le marché de l’emploi, disons-le ; on galère. Manque d’expérience, de maturité, d’argent ; un alignement des astres doit nous faire face pour nous lancer dans la vie de travailleur.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas que les jeunes qui ne veulent pas travailler, il ne s’agit ni d’un manque d’ambition ou de paresse. Nous, jeunes, avons tous vu nos parents et nos grands-parents nous louer les valeurs travail. La jeunesse bouscule ces codes ; fini le modèle productiviste et nécessairement capitaliste, le travail répétitif, la valorisation unique du grand patronat et des grandes entreprises. De meilleures conditions de travail sont demandées ; pourquoi, sous prétexte d’engager des jeunes, leur manquer de respect au travail : pas de pause, un salaire de misère, une surexploitation. Les capacités des jeunes sont présentes ; reste à bien les exploiter et déconstruire le cliché du poil dans la main de la jeunesse.
Comment y arriver
Il n’y a pas de solutions miracles. Pour éviter les emplois précaires et conserver le poste qui nous a fait rêver ; il faut la plupart du temps faire des études. Longues. Tout le monde sait que désormais, une main d’œuvre de qualité est requise. Terminée, l’ère de la main d’œuvre en nombre, de l’usine, des champs et de la misère ouvrière. La connaissance, la culture et l’excellence sont requis. Aimons le métier et fournissons des efforts pour en trouver un correct. Du moins trouver un métier si fascinant que l’on n’a pas l’impression de travailler.
Pour mieux trouver sa voie, il est aussi recommandé de laisser le temps aux jeunes de réfléchir. A peine sortis du collège, des enfants de quinze ans se doivent de choisir leurs spécialités, leurs filières, et leur orientation.
Alors quels sont les secteurs tendance aujourd’hui ?
En ces temps, l’on manque de tout ; de médecins, d’enseignants, de soignants. Le service public affirme que les métiers suivants sont ceux qui ont une large offre d’emploi :
- Agents d’entretien
- Enseignants
- Aides à domicile, aides-soignants, infirmiers, sages femmes
- Cadres commerciaux, cadres financiers et comptables
- Ouvriers de manutention
- Ingénieurs informaticiens.
Avec la hausse de l’informatique, il est plus que nécessaire d’avoir de la main d’œuvre qualifiée dans les domaines de l’IA ou encore de la sécurité.
Avec la crise COVID, les métiers de l’hôtellerie, de la restauration ou encore de la culture ont grandement été sacrifiés, sont moins attractifs et ont désormais perdu 1/5 de leurs offres d’emploi.
En revanche, il y a une hausse des embauches dans les métiers de l’informatique et du développement humain (pour répondre auxdites attentes de meilleures conditions de travail.)
Les métiers du futur
Avec le développement des nouvelles technologies ; il est évident que les futurs métiers tourneront autour de ces thèmes, étant donné leurs nouveaux enjeux et besoins. Vous êtes en recherche de votre orientation ? Les métiers les plus en vogue dans les années à venir :
- Les ingénieurs spécialisés dans les domaines du multimédia, des maths ou encore de l’électronique sont très demandés. Il y a une multitude de filières différentes pour les ingénieurs et consultants qui veulent se spécialiser dans le domaine du Cloud (l’accès à des ressources informatiques à distance.) L’utilisation du Cloud a en effet explosé à la suite de l’essor du télétravail.
Compétences nécessaires : des facilités dans les matières scientifiques et les mathématiques, de la rigueur, un esprit logique et une capacité à être polyvalent.
- Les développeurs. Ils sont très recherchés, peu importe les secteurs ! Java ou Python, à vous de choisir votre langage informatique.
Compétences nécessaires : être très bon en informatique, avoir une solide culture web, la maîtrise de nombreux langages de programmation et être très curieux.
- Les métiers du marketing. Surtout le marketing digital, vu le temps passé sur internet aujourd’hui : 2h 18 par jour pour un Français moyen, essentiellement sur le téléphone portable.
Les consultants experts en marketing digital conseillent les entreprises sur leur façon d’améliorer leurs efforts sur le marketing. Ils sont généralement indépendants et travaillent avec une multitude de clients. Les entreprises les embauchent pour améliorer leur visibilité et stimuler leurs ventes.
Compétences nécessaires : être imaginatif, avoir un esprit critique et analytique et le sens de la négociation.
- Les employés en ressources humaines. A l’heure où la prise en compte de la santé mentale des employés et le bien être au sein d’une entreprise devient un critère primordial dans une offre d’emploi pour un jeune travailleur, les équipes des services RH ont du pain sur la planche ! Les métiers comme les Happiness Managers qui doivent s’assurer du bien-être de leurs employés sont de plus en plus demandés dans des entreprises.
Compétences nécessaires : un excellent esprit d’équipe, le sens du relationnel, la maîtrise des outils de bureau, l’ouverture d’esprit et l’écoute.
Les nouveaux travailleurs veulent repenser leur rapport au monde du travail, qu’ils trouvent trop productiviste, en faisant mieux la part des choses entre vie privée et vie professionnelle, ou bien encore en prônant une hausse des salaires en fonction de la pénibilité. Ce n’est qu’une question de temps avant que le critère d’une retraite plus ou moins anticipée fasse sa place dans les demandes d’emploi chez les futures générations !