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« Écrire pour réenchanter le monde », telle est l’ambition de la coach et écrivain Émilie Devienne, Vice-Présidente de SFCoach. Dans « Les 50 lois des femmes qui réussissent », elle aide les femmes actives dans leurs prises de décisions. Elle y explique au fil de cinquante lois que, anonyme ou sous les feux de la rampe, une femme qui réussit doit vivre en fonction de ses choix et ses goûts, sans agir aux dépens des autres…
Interview de Christelle CROSNIER
Qu’est-ce qu’une femme qui réussit, selon vous ?
Pour moi, une femme qui réussit est une femme qui vit selon ses valeurs et ce n’est pas toujours si simple. Il s’agit de se demander jusqu’à quel point on est alignée entre ses pensées, ses émotions et les actions posées en fonction de cela. C’est ce que Carl Gustav Jung appellait l’individuation, c’est à dire comment je fais pour devenir un individu, un être humain qui ne peut être divisé, qui a fait le tour de l’ensemble des facettes de sa personnalité et sait se réconcilier avec la partie de lui dont il est peut-être un peu moins fier. C’est une façon d’être vraiment propriétaire de sa vie, acteur/actrice et non pas objet.
Comment faire pour parvenir à être une femme qui ne subit pas sa vie ?
J’ai une mauvaise nouvelle, cela prend du temps ! J’ai souvent l’image de notre sac à dos lorsque nous arrivons au monde. Il a toutes sortes d’équipements dedans pour l’environnement dans lequel nous grandissons (pays, milieu socioprofessionnel, niveau d’éducation, etc.). Puis nous cheminons dans la vie, bon gré mal gré. En étant attentifs aux expériences autour de nous, on peut en garder ce qui nous plaît et, si l’on n’a plus de place dans son sac à dos, en enlever des affaires pour les remplacer par de nouvelles. Ainsi, nous pouvons continuer à cheminer avec un sac à dos qui correspond le plus possible aux étapes que nous sommes en train de franchir et donc à nos besoins. Donc ne pas subir sa vie, c’est rester en veille en permanence sur les expériences que nous vivons, sur les enseignements que l’on peut en tirer et à partir de là, se dire « OK, qu’est-ce que je veux ? Qu’est-ce qui me sert pour l’étape d’après ou pas ? » En calculant bien nos risques aussi.
Assumer, c’est finalement savoir qui l’on est, ce que l’on veut et c’est aussi dire non au mythe de la superwoman ?
Les femmes sont en permanence en tension sur des opposés. Pourquoi ? Parce qu’on leur dit à la fois « soyez comme vous êtes », mais pour autant, si tu quittes l’entreprise à 18h pour aller chercher ton enfant, es-tu vraiment une professionnelle engagée ? Finalement, elles ont la double tâche et sont épuisées avec cette fameuse charge mentale qui prend le relai. Il faut dire stop à la culpabilisation, parce que la culpabilité n’a qu’une seule vocation dans notre vie, nous freiner. La vraie question, c’est : « de quoi avez-vous vraiment envie ? »
Pour en savoir plus : « Les 50 lois des femmes qui réussissent » de Émilie Devienne (Éditions l’Archipel)