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Dans l’entrepreneuriat, il n’est jamais facile d’anticiper le succès de son projet. TAB France offre aux hommes d’affaires l’opportunité de partager leurs problématiques et d’être accompagnés pour consolider leurs levées de fonds et investissements.
Par Christelle Crosnier et Lisa Morelli
Christelle : Vous aidez les investisseurs et entrepreneurs à trouver leur juste place dans leur métier ; pouvez-vous nous présenter les boards TAB France ?
Marc : TAB France est une initiative qui a cinq ans et se rattache au programme The Alternative Board, présent dans une trentaine de pays, qui regroupe vingt-cinq mille chefs d’entreprises et s’adresse aux PME et PMI pour les faire sortir de leur solitude et assurer leur transformation professionnelle. Nous montons des comités de direction de six à neuf entrepreneurs tous les mois, où chacun vient avec une question précise qu’il soumet à ses pairs dans des séquences de co-développement. Chacun des entrepreneurs du board s’engage ensuite à mettre en œuvre un plan d’action en fonction de leurs réponses.
Christelle : Combien de temps cela dure-t-il ?
Marc : Quatre heures. C’est une opportunité pour les entrepreneurs de travailler sur leur entreprise, en dehors de leurs murs, avec le niveau de recul nécessaire.
Christelle : Comment peut-on s’inscrire ?
Marc : Il faut d’abord rencontrer un de nos facilitateurs, présents un peu partout en France. On les trouve facilement sur le site tabfrance.fr. Ensuite, nous creusons les fondements de votre société et le regard que vous y portez au cours d’un rendez-vous de deux heures. Si nous pensons que le board peut vous apporter de la valeur, nous nous lançons ensemble dans l’aventure.
Christelle : Dans ces boards, il y a donc des entrepreneurs qui vous demandent des conseils sur leurs investissements ?
Marc : L’entrepreneuriat en France est en train de changer depuis une dizaine d’années. Un jeune sur deux qui sort de l’école veut monter sa société. Les raisons, accentuées par la crise Covid, sont très claires : donner du sens et garder une certaine liberté dans son travail. Ces valeurs sont en phase avec la révolution sociétale que nous vivons. Les nouveaux entrepreneurs ont besoin de financer leur croissance, et de plus en plus de personnes veulent investir.
Christelle : Quels sont les meilleurs secteurs d’investissement, selon vous, dans les différents types de sociétés?
Marc : Si l’on veut placer de l’argent pour sa retraite, il y a un certain nombre de dispositifs aujourd’hui qui existent, comme investir dans des PME et PMI. Pas forcément dans des sociétés cotées en bourse ; mais aussi des sociétés privées, indirectement en passant par des produits bancaires ou des produits financiers comme les PEA, FCPI et FCPR qui financent l’innovation et le risque. Il y a aussi les FIP (équivalent pour les outremers). Elles ont de plus en plus envie de créer, tout en sélectionnant le secteur en fonction de leurs sensibilités (comme l’écologie). On arrive vraiment à cette martingale entre investir pour valoriser son patrimoine mais de façon éthique, suivant ses valeurs. Les Business Angels sont plus directs : ils fédèrent un certain nombre de ces investisseurs sur des plateformes de crowdfunding, qui choisissent les sociétés sur lesquelles ils souhaitent miser. Je pense aux cryptomonnaies, très utilisées. Aujourd’hui, les entrepreneurs investissent aussi dans des sociétés dont ils connaissent les dirigeants. Je trouve que c’est la façon d’investir la plus amusante, la plus sensée et parfois la plus rémunératrice.
Christelle : Dans vos boards, certains entrepreneurs peuvent avoir des questions très terre à terre, justement comme la retraite…
Marc : Il arrive que dans une vie d’entrepreneur, on se retrouve avec une importante somme d’argent. N’importe qui se poserait la question : « Dans quoi l’investir ? ». La meilleure chose à faire est de l’investir dans quelque chose de sécurisé, comme un livret A. Il faut être sûr d’avoir des économies pour un an de salaire. Puis petit à petit, on arrive à des rentabilités qui peuvent être très importantes sur des investissements comme les cryptomonnaies ou les start-up. L’immobilier reste également un investissement intéressant, surtout les parkings car on n’a pas besoin de s’en occuper. Dans Paris, ce sont des m2 très recherchés dans certains quartiers comme le sixième.
Christelle : Si vous aviez un conseil financier essentiel à donner aux futurs investisseurs, quel serait-il ?
Marc : Il faut investir dans les entreprises parce qu’elles en ont besoin ; les banques ne sont pas toujours suffisantes. Et ne pas investir dans une seule, mais dans plusieurs. Certaines ont une productivité moyenne, mais statistiquement, 20 à 30 % ont des rentabilités exceptionnelles. Et votre investissement sera plus intéressant que ce que vous pouvez avoir au travers de produits bancaires.