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Chez les humains, il n’y a pas de regard naturel. Tout regard prend son sens dans l’échange social. Chaque regard a une intention. Il prend toujours une signification, qu’il s’agisse d’un regard de politesse, de respect, de compassion, de tendresse ou, au contraire, d’ignorance, de mépris, de honte et parfois de haine.
Par Hervé Pouchol, journaliste négociateur sur M6 et RTL
Vous ne l’avez peut-être jamais remarqué mais les animaux, y compris les primates supérieurs, s’observent, tantôt attentivement, tantôt furtivement, mais ne se regardent jamais. Le regard focal a une signification d’agressivité, il est perçu comme le déclenchement probable d’une attaque, les animaux souhaitant éviter l’affrontement, le détournent, en signe de non-agression. Chez les humains, on recherche le regard de l’autre ! Dès l’instant où un nouveau-né ouvre grand ses yeux interrogateurs, il cherche un regard.
Quand on cligne des yeux plus de dix fois par minute, cela veut dire que l’on ressent de l’attraction pour la personne qui se trouve en face de nous. Regarder à gauche signifie que l’on se souvient de quelque chose et regarder à droite signifie que l’on est en train de penser ou que l’on réfléchit à des idées. Avec les gauchers, tout cela fonctionne dans l’autre sens. Quand quelqu’un entrouvre les yeux, cela veut dire qu’il ne croit pas à ce que dit son interlocuteur.
Louis XIV utilisait son regard comme un rayon de soleil. Cela témoigne du fait que le regard est un instrument de pouvoir et le Roi Soleil l’avait bien compris. Staline savait aussi jouer de son regard, comme tous les despotes, d’ailleurs. Plus on se trouve dans une position élevée et plus on joue de son regard.
Nos mots pèsent pour 7 % dans notre communication, le ton de la voix pour 38 %, et le langage non verbal, celui de notre corps de nos attitudes pour 55 %. Si une personne vous regarde dans les yeux, baisse le regard et vous regarde à nouveau, cela signifie que vous l’intéressez.
Jean-Jacques Rousseau a partagé les hommes en deux catégories : ceux qui n’ont pas besoin du regard des autres et ceux qui éprouvent le besoin et la nécessité d’être regardés.
« Les yeux sont les fenêtres de l’âme. » Georges Rodenbach .
A retrouver dans « Les 1001 secrets du regard » de Hervé Pouchol
